Il a rêvé le beau...

8 août 2013

Heureux, Félix ?...

Oui, sans aucun doute.

De ce bonheur qui se nourrit de voyages, d'ombre et de lumière, de rêve, et surtout de ciel et d'eau...

Et dire que je ne le connaissais pas ! Figurez-vous que j'ai failli le rater (C'est tout moi, ça ! Toujours in-extremis ! J'aime le petit frisson : cela aurait pu ne pas être !) J'ai quand même eu la grande joie de découvrir les oeuvres de Félix au Petit Palais quatre jours avant la fin de l'Exposition !

Retenez ce nom : Félix Ziem.

Félix Ziem (1821-1911)

Peintre d'origine polonaise, né à Beaune d'un père tailleur. Autodidacte, il n'avait suivi que les cours d'une école d'architecture. C'est en visitant les musées et en copiant les maîtres vénérés du passé comme Rembrandt, Lorrain, Guardi et Turner auxquels il fut comparé qu'il s'initia à l'Art. Il explora par lui-même diverses techniques et expressions et nous avons la chance de voir carnets de voyages et croquis où il s'essayait aux fusain, graphite, plume, lavis... Ses aquarelles lui apportèrent le succès. Vivant à Marseille, puis à Nice, il y rencontra de riches clients qui l'invitèrent au voyage. C'est ainsi qu'il alla en Russie, en Turquie, en Grèce et en Egypte, ainsi qu'en Angleterre et en Italie. Bien que n'aimant pas Paris il eut deux ateliers à Montmartre où il continua d'imaginer la lumière du Sud durant sa très longue vie. Il laissa quelque quatre mille oeuvres dont il légua une petite partie au Petit Palais, que nous avons eu le plaisir de découvrir.

C'est un poète de la lumière.

L’Avant-port de Martigues, 1841 - 1899
Aquarelle sur papier 22.2x34.8 cm
© Petit Palais / Roger-Viollet

Le Midi, un bain de lumière
« Je pense voir Sète, Martigues, Marseille, faire quelques études
de mer, de montagnes, de navires, quelques impressions pouvant produire un résultat. Et puis, depuis un an je n’ai pas vu
cette adorable nature, mon âme a besoin de s’ouvrir et mon corps d’aspirer quelques émanations salines » Félix Ziem, 1859