Paris mouillé
Je n'ai pas peur de le dire, c'est comme cela que je l'aime. Brouillon, brouillé, humide, ombrageux, capricieux... Quand il est d'or gris, de craie, de lait, d'ardoise. Crépusculaire ou désespéré, Paris ne dort jamais : il roule, mugit et grince, il bruisse et crisse, bougonne et marmonne. Il se crispe, il gronde, il gémit... Paris aspire. Paris inspire. C'est un géant qui respire et vous attend au tournant. Paris n'est que surprise, surtout par mauvais temps ! L'ondée l'anime, la giboulée le couvre de diamants , la trombe ne le trompe pas qui ouvre ses rivières d'argent. Mais ce que j'aime, c'est la pluie fine, presque imperceptible, celle qui brouille les cartes, les feux, les tourments. Elle embrume, elle estompe, elle voile et le mystère de Paris s'étend... Marchons sans crainte, tirons le ruban, Paris est un cadeau qui toujours surprend.
Balade dans le Paris des peintres.
Merci à Nicolas Jolly (1 à 4 et 7), Tony Belobradjic (5 et 6), Peter Fennell (8 à 10), Joseph ZbuKvic (11), Krzysztof Ludwin (12)