Du nouveau pour Mezzo
Mezzo, le chien.
Ce 21 octobre 2015, si on ne l'avait enfermé, il aurait sûrement suivi la voiture...
La dernière image que j'emporte est celle de son regard si triste, sa lenteur et sa dignité, sa queue battant faiblement nos jambes pour nous montrer à la fois sa joie de nous revoir et son immense peine. Puis il allait se coucher sur son canapé.
A l'heure des adieux, lorsque nous sommes montés pour voir sa maîtresse une dernière fois, il nous a suivis dans l'étroit escalier jusqu'à la chambre perchée sous les étoiles, au vasistas ouvert par lequel, la veille encore se déposaient sur la couche, si légers, les premiers flocons de neige. Se glissant parmi les larmes et les mots d'adieu, il est allé lui aussi embrasser sa maîtresse...
Mezzo était un gros souci, car il fallait lui trouver un nouveau maître. Nous n'allions pas l'emmener dans nos villes, l'arracher à la montagne, aux courses folles dans les bois, aux promenades quotidiennes autour de lac...
Il alla vivre quelques temps avec Rocky, le chien de Célia, dans une autre campagne, le temps de lui trouver un nouveau maître.
Et Mezzo, le tendre chien, le trouva.
Ou sans doute Caro nous y aida !
Juste celui qu'il fallait.
La route avec la couverture à l'arrière de la voiture,
La musique,
La nature,
Les câlins, les confidences, le foyer, l'amour...
Mezzo, le chien de Caro, a un bon maître qui donne régulièrement de ses nouvelles à Manuella, la petite fille qui a beaucoup partagé ses jeux et promenades.
Au dernier passage dans la région, soudain Mezzo sent une odeur familière. Il lève la tête. Cette route, il connaît. Et quand on tourne sur la départementale, il se lève tout entier. A l'approche du village, il chante ! Le chemin de la maison lui fait poser les pattes sur les vitres et aboyer... Oui, il connaît ! Il sait bien qu'il ne reverra pas Caro, mais Manuella et tous les gens qu'il aimait. Ils sont là sur le seuil. le maître ouvre la portière et le chien se précipite, heureux et vigoureux, tendre et joyeux. il tourne, il saute et bat de la queue, il tend ses pattes et lèche chacun à qui mieux mieux... Et tous essuient leurs larmes dans la fourrure fauve.
Merci l'ami de Mezzo.
On peut lire la vie d'avant de Mezzo ICI et ICI