Conte du lundi 113
Ⱥ
Les pièces sont vides... Blondine quitte les lieux ! Quelle idée !... Ce trois pièces si lumineux !... Le goût du vert, de l'infini, du ciel bleu, de l'iode, des flots, le murmure du vent... Ne plus voir notre grosse ville noire, les lourdes nues grises, ne plus entendre le bruit des voisins, le tumulte des rues, le grondement des voitures, ne plus sentir l'odeur du métro... Est-ce que je comprends ?
Oui, bien sûr que je comprends. Toutefois je suis surprise ! Elle explique : son métier ne l'oblige en rien de rester en ville. Il suffit d'utiliser le téléphone et des logiciels sur l'ordi... Et elle peut encore courir le monde depuis l'endroit choisi...
C'est donc réel. Le chemin se distend entre nous, je le regrette.
Liberté chérie... J'espère que nous nous retrouverons souvent, sous les pins, en bord de mer... Elle promet. Je suis invitée pour visiter le logis neuf dès que je le peux ! Lors, lundi en quinze, si tu veux.?... Je désire vite voir où tu vis, mon poussin joli ! Sinon, Rome, que dis-je, Ostie, c'est bien loin de chez nous ...
© Lakévio