Le Château du Lude
Terminons ce séjour en Anjou par la visite d'un petit bijou, en grande partie privé, mais qui ouvre quand même ses portes au public pour les jardins, communs et quelques pièces sous bonne garde !
Si j'ai commencé ce billet par les roses de Redouté, c'est qu'on y remet chaque année, lors de la Fête des Jardiniers, le Prix Pierre-Joseph Redouté, prix littéraire qui récompense un ouvrage sur la botanique ou les Jardins, en langue française. Nous avons préféré les journées gourmandes aux odeurs de confiture ! (15 et 16 août 2015)
Situé parmi les châteaux de la Loire les plus au nord, le site est occupé dès le Moyen-Age et devient un point stratégique aux confins du Maine, de l'Anjou et de la Touraine. Occupé par les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans, le château devient la propriété de Jean Daillon, chambellan du roi Louis XI, en 1457. Pendant deux siècles, les Daillon œuvrent à l'embellissement du château, et transforment l'ancienne forteresse médiévale en logis de plaisance. Réaménagé à la fin du XVIIIe siècle par la marquise de la Vieuville, puis un siècle plus tard par le marquis de Talhouët, le château du Lude témoigne de quatre siècles d'architecture française. Son originalité est d'avoir en effet quatre façades différentes.
Les jardins, façonnés par les différents propriétaires du lieu, ont servi de cadre au premier Son et Lumière qui a fait la renommée du Lude pendant près de quarante ans. Ils accueillent depuis le début des années 2000 plusieurs manifestations, comme la Fête des jardiniers, au cours de laquelle est décerné le prix P.-J. Redouté. Le château du Lude détient le label « Jardin remarquable ».