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23 juillet 2015

Une histoire qui a du piment.

 

vintage epicier et garçon au stand

Ce premier été à Pontgibaud, Miette savait qu'elle n'aurait pas assez de sa jumelle imaginaire pour se désennuyer...

Elle était allée s'asseoir sur le pas de sa porte avec la permission de grand-mère et les coudes sur les genoux, le menton sur les mains, attendait sans y croire qu'il se passe quelque chose dans cette bien grise ruelle...

Enfin il y eut un mouvement au début de la rue. Un coup d'oeil et Miette jugea le spectacle intéressant. Elle s'approcha. Un garçon de son âge disposait des cagettes vides sur le trottoir d'en face.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Miette.

Le garçon répondit avec fierté :

- J'aide mon père au magasin.

Miette lui emboîta le pas alors qu'il s'en retournait.

-Je peux t'aider si tu veux. Je m'appelle Miette.

- Moi, c'est Michel.

Après un bref coup d'oeil à la recrue, il l'emmena sur le devant de l'épicerie. Il fallait regarnir les étals avec les légumes frais. Miette était heureuse de ses connaissances grâce au jardin de Grand-Père mais il y en avait qu'elle n'avait jamais vus. Certains, qui brillaient un peu, l'attirèrent. Ils ressemblaient à de petites carottes mais rouges, lisses et pointus.

- Et ça, qu'est-ce que c'est ?

- C'est très bon, dit Michel. Tiens, prends-en un. Tu veux goûter ?...

Miette tenait le petit légume rouge mais restait méfiante.  Michel semblait apprécier et montrait qu'il mastiquait le sien avec gourmandise... Le père, qui surveillait d'un oeil, arriva.

- Posez-ça, les enfants. Ce sont des piments, ça ne se mange pas comme ça !

Michel riait et montrait qu'il n'avait rien dans la bouche.

Miette, furieuse d'avoir été trompée et moquée, attendit que le père soit rentré parce que c'était une petite fille polie, puis fit une grimace, tira la langue et tourna le dos en haussant les épaules. Déçue de sa première rencontre, elle s'en retourna chez elle. En chemin, elle voulut essuyer les quelques larmes de rage qui lui étaient venues...

C'est hurlante et les yeux en feu que Grand-Mère Jeanne récupéra sa petite fille.

 

© Lakévio

Red-Hot-Chilies

 

 

 

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Commentaires
B
Pauvre petite Miette! La, tu as appris qu'il faut se méfier des garçons, n'est-ce pas?!
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R
DE NOS JOURS CE SONT LES FILLES QUI SONT PLUS DEGOURDIE <br /> <br /> UNE HISTOIRE GENTILLETTE <br /> <br /> @ DEMAIN
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H
les garçons ne changent pas, tu aurais pu le croquer, c'est pire qu'une pomme...
Répondre
L
Tu as eu de la chance.<br /> <br /> Tu aurais pu goûter.<br /> <br /> C'eût été pire.
Répondre
M
La curiosité est une vilain défaut.
Répondre
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