Edvard Munch ou l'Anti-Cri
Edvard Munch (1863 - 1944) est célèbre pour son tableau si angoissant :
Le Cri (1893)
"Un soir, je marchais le long d'un chemin. J'étais fatigué, malade. Je me suis arrêté pour regarder le fjord : le soleil se couchait et les nuages étaient rouges, comme du sang. J'ai senti passer un cri dans la nature; il m'a semblé que je pouvais entendre le cri. J'ai peint ce tableau, peint les nuages comme du véritable sang. Les couleurs hurlaient."
Celui-ci est absent de l'exposition puisque la volonté de Marc Restellini, directeur de la Pinacothèque de Paris, est de montrer - et révéler la plupart du temps - que Munch a eu des thèmes plus paisibles et a peint des scènes plus colorées. Tableaux habituellement dans des collections privées donc rarement montrés.
On remarque cependant assez vite les "répétitions" de l'artiste : la série des "Solitaires", celle des "Jalousie", des "Madone", des "Enfants malades", des "Baisers de vampire !". Obsession de la femme vampire, de sa chevelure obsédante. Angoisse de la solitude, de la séparation d'avec le groupe : l'enfant à l'écart, ou d'avec l'amante : le trio infernal : mari-femme-amant...
Marqué par la perte d'êtres chers dans son enfance ( sa mère, sa sœur ), les deuils et les trahisons, Munch propose une puissante exploration des sentiments humains les plus profonds et des expériences les plus fondamentales de la vie. Il veut peindre ce qu'il considérait comme l'essence de l'humain. En ce sens il dit qu'il veut peindre "des gens vivants, qui respirent, sentent, souffrent et aiment".
C'est une œuvre bouleversante.
L'enfant malade (1885 1886)
Mélancolie (1892 1893)
La Puberté (1893)
La voix (1893)
Madone (1894)
Désespoir (1894)
Autoportrait avec cigarette (1895)
Clair de lune (1895)
Vampire (1895)
Séparation (1896)
Le Baiser (1897)
Les solitaires (1899)
Jalousie
La danse sur le rivage (1900 1902)
Fillettes sur le pont (1901)
Garçon de Warnemunde (1907)
Le Tronc jaune (1911 1912)
Le Faucheur (1916)
La dame en bleu - Portrait de Mme Barth (1921)
Femme dans la véranda (1924)
Par la fenêtre (1940)
Pinacothèque de Paris.
Jusqu'au 18 juillet