Balzac à Saché
Un séjour sur les rives de Loire chez des amis au coeur vaste comme le monde et nous revenons avec des souvenirs précieux.
- LeMaître aime à suivre la route des écrivains. Qu'à cela ne tienne : nos amis l'emmènent à Saché où Balzac a vécu.
Redoutable d'accompagner LeMaître rendre visite à ses Maîtres ! Il a la lenteur de l'érudit curieux de tout... Il déchiffre chaque manuscrit à la loupe, il aime à détailler les titres des ouvrages, lire et relire les pages offertes, sans compter les notes en bas de page et les explications dans les vitrines, sur les objets, sous les tableaux... Lorsque vous parvenez, vous, à la boutique-carterie-librairie inévitable dans chaque musée à la fin de la visite, il est toujours au premier étage !...
Heureusement, le parc était vaste et il y avait des chaises au soleil !
Edifiée au Moyen Age, remaniée à la Renaissance, cette demeure, qui appartenait à Jean de Margonne, ami de la famille et disons-le, amant de la mère de Balzac (et même père de son frère Henri ), fut le premier musée littéraire de France, créé par la famille Métadier, propriétaire, et inauguré en 1951. Paul Métadier, qui en fut le conservateur pendant quarante ans, jusqu'en 2002, en fit don au Département d'Indre et Loire en 1958.
Déjà fervent de la Touraine, Balzac découvrit Saché en 1823, invité par Margonne qui s'était pris d'affection pour lui. Dès lors et jusqu'en 1837, Balzac y fit des séjours prolongés. Mr de Margonne "lui devait bien ça !" !!! Et puis, à la différence de Paris, pas de loyers ou de traites à payer. Vingt-trois heures de diligence le mènent de la capitale jusqu'à Tours, puis une vingtaine de kilomètres - parfois parcourus à pied lorsque les finances sont basses - jusqu'à Saché.
Il y rédigea beaucoup de ses grandes oeuvres, dont Séraphita, La Recherche de l'Absolu, César Birotteau, Illusions perdues, Le Lys dans la Vallée, ...
On peut visiter sa chambre qu'il décrivait ainsi, en août 1837, à Mme Hanska :
"[...] ma chambre, que les curieux viennent déjà voir par curiosité, donne sur des bois deux ou trois fois centenaires, et j'embrasse la vue de l'Indre et le petit château que j'ai appelé Clochegourde. Le silence est merveilleux [...] . Je quitte toujours à regret ce vallon solitaire."
Le Grand Salon
La Salle à Manger
Manuscrits, caricatures et les fameuses figurines de la Comédie Humaine que Balzac déposait dans un tiroir lorsqu'il faisait mourir un de ses personnages pour ne pas se tromper. Il y eut quand même quelques oublis !...
- Et pour moi seule,dans ma valise, les ouvrages des "années folles"... J'aime !
MERCI, Cibou !