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27 septembre 2008

Musset

 

images                                                              Paris_Comedie_Francaise_exterior

 

La troupe de

la Comédie-Française

présente


Salle Richelieu en alternance du 18 septembre 2008 au 15 mars 2009

 

 Fantasio

Pièce en deux actes d’Alfred de Musset

 mise en scène de Denis Podalydès

 

Avec

Claude Mathieu, Facio et la Gouvernanted’Elsbeth, Épilogue

Cécile Brune, Fantasio

Christian Blanc, le Roi de Bavière, un ami de Fantasio et le Tailleur

Florence Viala, Elsbeth

Guillaume Gallienne, Hartman et le Prince de Mantoue

Clément Hervieu-Léger, Prologue, Spark et le Page

Adrien Gamba-Gontard, Prologue, Marinoni 

 

 Assistante à la mise en scène, Alison Hornus

Dramaturge, Emmanuel Bourdieu

Décor, Éric Ruf

Assistante pour le décor, Dominique Schmitt

Costumes, Christian Lacroix

Lumières, Stéphanie Daniel

Bande son, Bernard Vallery

Conseil chorégraphique, Cécile Bon

Maquillages, Véronique Nguyen

 

Musique originale, Grégoire Hetzel

                         

Nouvelle mise en scène

 

 


La comédie en deux actes parut pour la première fois dans la « Revue des Deux Mondes » du 1er janvier 1834, mais ne fut pas représentée avant le 18 août 1866, neuf ans après la mort de son auteur. Au fond, l’intrigue ne présente pas un grand intérêt. Fantasio, « plein de sève et de jeunesse », sans état ni profession, désireux d’aimer sans croire à l’amour, de voir le diable sans croire à l’enfer, et, pourquoi pas, « de prendre la lune avec les dents », s’introduit à la cour du Roi de Bavière. Il succède au bouffon du Roi récemment décédé, Saint-Jean, pour échapper à ses créanciers et assister « de la loge du roi lui-même » au mariage de la jeune Princesse Elsbeth, « fantasque comme une bergeronnette », avec le Prince de Mantoue, « sot » et repoussant. Le mariage garantirait la paix au royaume. Dès qu’il comprend qu’il s’agit d’un sacrifice, une « boucherie », Fantasio rompt toute possibilité d’alliance entre les deux pays : il provoque un incident diplomatique, une blague de potache qui le mènera en prison et condamnera le peuple à la guerre. Mais la Princesse, reconnaissante, le libère et lui propose de rembourser ses dettes.

Le cadre se situe à Munich mais les allusions à Louis-Philippe, « le roi-bourgeois », et à la princesse Louise de France, sa fille, qui avait sacrifié ses sentiments à la raison d’Etat pour épouser le 9 août 1832 le roi Léopold 1er de Belgique, font qu’on pourrait bien être à Paris, ou ailleurs. Au XIXe ou aujourd’hui.

Car ce qui compte, ce n’est pas tant l’intrigue et son inscription dans l’espace et le temps que l’atmosphère qui anime la pièce, une rêverie mélancolique d’un monde où l’on croirait encore à la beauté, à l’amour, au bonheur, dans une société désenchantée, embourgeoisée, fragile. Avec cet humour léger, tendre, parfois burlesque, qui lui est propre, Musset tente de rendre compte du piège que constitue la vie en société. S’il s’inscrit dans ce système, s’il donne prise au jeu social, l’homme se perd car il ne peut en maîtriser les règles, elles existent en dehors de lui : l’échange des habits du Prince de Mantoue avec Marinoni, son aide de camp, introduit un doute sur leur fonction, sur leur identité, et constitue un piège dont ils sont eux-mêmes victimes. Fantasio s’est affranchi de ces règles-là, pour ne reconnaître de valeur qu’aux « replis », « compartiments secrets », et « solitudes » de « toutes ces machines isolées », et aux efforts de chacun pour faire vivre le « monde ignoré » qu’il constitue.

Le Phantasio de Podalydès…

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Denis Podalydès rend compte de cette complexité en choisissant de confier à une femme le rôle de Fantasio (originellement orthographié « Phantasio »), un Chérubin, mi-ange, mi-démon. Ce choix souligne le caractère ambigu, imaginaire, du personnage et ôte toute évidence à la nature des sentiments qu’il peut inspirer à son entourage, et au public. Cécile Brune est remarquable dans ce rôle périlleux. Elle a le charme mutin de la Gelsomina de « La Strada », incarnée par Giulietta Masina, et une autorité de tragédienne. Guillaume Gallienne souligne avec finesse le caractère grotesque du Prince de Mantoue et Florence Viala donne beaucoup de piquant au personnage romanesque d’Elsbeth.

Le décor d’Eric Ruf, les lumières de Stéphanie Daniel et les costumes de Christian Lacroix participent heureusement à la poésie du texte de Musset : cette scène circulaire, entourée de mats aux voiles trouées, élimées, d’où partent quatre passerelles, ne débouchant sur rien de visible, peut évoquer la cage dans laquelle se débattent les personnages, le manège de leurs imaginaires délirants, mais aussi la croisée des chemins des possibles de leurs destins, que la rose des vents, au centre de la scène, ne saurait orienter. La musique, dans un emploi cinématographique, très présente, ne se justifie pas toujours. Il n’en reste pas moins que cette mise en scène de Denis Podalydès éclaire d’une façon originale et convaincante cette belle pièce de Musset.

(CultureCie.com)
 

 

Cécile Brune

Mon avis : Jolis décors et costumes. Acteurs excellents comme toujours à la Comédie Française. Mais... manque de magie, d'envolée... J'ai préféré le Fantasio du Ranelagh.


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Commentaires
B
j'espère que tu as bien retrouvé le chemin de chez toi...merci pour l'info, elles sont très sympas ces peintures,je suis contente de pouvoir metre un nom sur chacune d'elles, bonne nuit Elisabeth!
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M
Je parle beaucoup au hasard : c'est mon plus cher confident.»<br /> (Alfred de Musset) - Extrait de Fantasio<br /> <br /> Bisous de la nuit,et bon Dimanche<br /> <br /> Maman Mule
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R
J'ai l'impression un peu surréaliste d'avoir assisté au spectacle !<br /> Merci et très belle nuit ma douce amie.<br /> Marie-Ange
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M
MERCI POUR L'info<br /> bon week-end ma belle
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B
Très joli blog, tu as changé l'arrière plan? ce jaune d'or réchauffe et fait ressortir les peintures magnifiques de ta bannière! (ça serait interressant de nous dire de qui sont ces peintures...)<br /> merci de nous faire revisiter Paris, j'adore cette ville , j'y ai vécu très longtemps (pour le travail!)à cette pèriode je n'avais guère le temps de m'attarder devant telle ou telle place,les seuls lieux où j'allais me ressourcer étaient Le Louvre, le grand palais, le Musée Guimet et bien d'autres "refuges" si apaisants pour l'esprit .Très bon WE ensoleillé! pour ma part je vais à la pêche aux pignons!c'est une grande marée, la mer sera belle!
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